La vie au pas ... [ Rivaul ]

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Il fallait que je me relance. Je parle de l'équitation. Etant Monitrice, il fallait aussi que je m'entraîne moi-même, et ainsi, j'avais prit l'un des chevaux du Centre équestre, et avait décidé de l'emmener faire un tour en dehors de la zone respective de l'école. Après tout, en ce moment, les élèves ne se bousculaient pas. Je pouvais ainsi prendre mon temps, aujourd'hui. Et si quelqu'un voulait absolument me joindre, je l'étais pas téléphone mobile. Simplement, le cheval était quelque peu énervé, lorsqu'il était entouré par trop de monde. Aussi avais-je choisi de partir très tôt, et de prendre la direction du parc.

La rosée était tombée ce matin, créant des gouttelettes aux pointes des herbes, et des feuilles. Certaines les faisaient glisser à terre. L'endroit était calme et paisible, mais surtout : totalement désert. Calypso, car tel était le nom donné au cheval, était un peu endormi, mais l'air frais du matin achevait de le réveiller, tout comme moi. Plus loin, on pouvait entendre l'église battre la de mi des sept heures. Après avoir fait un bout au trot, je ramène l'animal au pas, et l'approche de la fontaine, qui coulait toujours. Le ciel rosée se reflétait dedans : c'était magnifique à voir.

Je descend de ma monture et l'approche encore un peu, afin qu'elle puisse boire un coup. A cet heure-ci, il n'y avait vraiment personne.

Non pas encore si tôt ?! Et bien si. Une fois de plus, malgré que c'était ma journée de repos, je m'étais réveillé à l'aube. Parfois, il m'arrivait d'envier ceux qui faisaient de longues grasses matinées lorsqu'ils ne travaillaient pas. En effet, le temps devait ainsi leur paraître beaucoup moins long. Moi ce n'était jamais le cas. Il était 6h tapante. Quelle idée de se lever si tôt...mais malheureusement, un nouveau mauvais rêve m'avais tiré de mon sommeil. Soupirant un peu, je tente bien de rester 5 minutes de plus au lit, histoire de voir si j'allais enfin me rendormir, mais ce n'est pas le cas.
tant pis. Je me lève donc et après avoir fait toutes les obligations du matin, à savoir manger, prendre ma douche, je me décide enfin à sortir. Il était inutile que je reste chez moi où je n'avais rien à faire.

J'avais fais presque tout le tour du parc. Il devait être dans les 7h30 et personne n'était en vu. tout était terriblemen calme et j'en étais même presque étonné. Seuls quelques travailleurs roulaient sur la route passant non loin de là.
Je décide d'aller à la fontaine. J'aimais bien cet endroit et la fontaine était très jolie à voir. De plus, entendre l'eau retomber doucement en fine pluie dans son bassin me procurait un bien fou. Mais m'approchant du lieu-dit, je me retrouve alors devant une jeune femme qui vient de descendre de sa monture, un très beau cheval, il faut l'avouer. Je m'approche doucement d'eux, me calant sur un coté de la fontaine pour regarder ses eaux. J'adresse cependant un faible sourire à la jeune femme et la salue.

"Bonjour mademoiselle."

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Si l'endroit était calme, c'était bien vrai. Seul le chant des oiseaux perturbait la tranquillité des lieux : mais cela ne faisait qu'ajouter du charme au décor. Je caressai doucement l'encolure de ma monture, alors qu'elle buvait l'eau transparente enfermée dans ce socle de pierre. Une colonne s'en élevait : c'était charmant à voir. Un décor entier était sculpté dans la pierre, figé, des statues regardant le ciel. Je me laisse emballer par le spectacle, silencieuse, comme respectant cette scène immobile, éternelle.

Mais alors que je continuais de regarder la pierre, j'entends des bruits de pas, qui me font sursauter : Calypso lève aussi la tête de l'eau, les oreilles dressées, les yeux fixant l'horizon, qui n'affichait rien pour le moment. Mais en un rien de temps, un jeune sportif s'approche, apparemment très matinal : mais je n'avais rien a dire, puisque c'était également mon cas. L'homme se rapproche, créant la méfiance chez le cheval qui ne connaît pas l'individu. Je lui chuchote que ce n'est rien, qu'il ne fallait pas qu'elle s'effraie : il n'y avait pas de mal à ce que quelqu'un court ici à cette heure ... N'est-ce pas ?

Alors que l'individu s'approche, je fini par l'observer à mon tour. Il se calle contre la fontaine, me saluant. Je lui rend son sourire, polie.

" Bonjour ... "

Mais le chant des oiseaux ne me dérangeait pas personnellement et je devrais même dire, loin de là. J'adorais la nature et tout ce qui s'y rapprochait. Les hommes sensibles à ce genre de chose se faisaient rare ou alors, ils se cachaient car ça ne faisait pas très masculin. Cependant, dans mon travail, mon but était également de défendre notre bel environnement naturel. Lorsque l'été venait et que les feux de forêt faisaient rage, il nous fallait redoubler de courage et d'ardeur pour vaincre les flammes et sauver les arbres et les animaux de la forêt. malheureusement, il semblerait que les pyromanes n'étaient pas tout à fait d'accord avec notre manière de voir les choses. C'était bien dommage.

Quoi qu'il en soit, si un souffle chaud se fait sentir, ce n'est pas celui du feu pour le moment, mais celui du magnifique cheval que montait la jeune femme. Je vois bien qu'il semble inquiet de ma présence. Je souris un peu et très doucement, à geste lents et doux, j'avance ma main au dessous de ses naseaux pour qu'il puisse me sentir. Je ne lui ferais pas de mal, ça, il pouvait en être sûr, j'aimais bien trop les animaux pour cela. de plus, j'avais eu dans le passé un poney à moi, que mon père et ma mère m'avaient acheté pour mes 4 ans. Qu'était-il devenu lui ? Et Jupiter aussi, le bel étalon blanc qui appartenait à mon père. Ils étaient surement morts à présent ces deux chevaux, rejoignant leurs maîtres dans l'au-delà.

"Ne t'inquiètes pas mon grand, je ne te ferais pas de mal. Tu peux avoir confiance."

Je lève alors les yeux sur la jeune femme et lui souris un peu.

"Il est magnifique. Il s'appelle comment ?"

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Protéger la nature de graves incendies, pour les pyromanes, cela devait paraître un véritable ... Enfer. Enfin ... Ne jouez pas sur les mots, non plus. Quelque part, s'ils y croyaient, c'était l'endroit où ils devaient rêver de passer le reste de leur vie. Je n'en savais pas grand chose, ne l'étant pas moi-même. Ou alors les chevaux auraient du soucis à se faire. Le Centre équestre était principalement composé de bois, si un incendie se déclarait, je ne donnai pas cher de ce qu'il pourrait en rester. Je chasse cette idée de ma tête, ne voulant vraiment pas que cela arrive. Et généralement, j'avais tendance à m'attirer des ennuis, en pensant à des choses pareilles.

Après l'avoir salué, je regarde le jeune homme, qui s'approche doucement de Calypso. La jument s'énerve doucement, soufflant l'air de ses naseaux. Je la tiens par la bride, voulant la calmer. Mais alors que je tente de l'apaiser, l'homme s'approche lentement, faisant des gestes posés et totalement contrôlés. Il semblait savoir ce qu'il faisait. Sa main vient doucement se poser sous les naseaux de l'animal, qui se laisse faire, soufflant à nouveau. Cependant, il respire longuement l'odeur de l'individu, se calmant peu à peu. Étonnée, je reste immobile, de l'autre côté du cheval par rapport au nouveau venu. Je me fige un peu lorsqu'il pose ses yeux sur moi, et souris, caressant doucement l'encolure du cheval à présent plus calme.

" C'est une jument, elle s'appelle Calypso."

Je continue de caresser l'animal, qui avait à présent posé ses yeux sur l'individu, curieux, le creux de ses oreilles tourné vers lui. Il semblait lui prêter une certaine attention, et moi-même, me demandait comment il avait put parvenir à le calmer de cette manière, alors que la jument ne le connaissait pas. D'habitude, elle était plutôt nerveuse. D'ailleurs, cette question me travaille un peu. Toujours de l'autre côté du cheval, je regarde l'individu, curieuse.

" Vous semblez vous y connaître ... D'habitude, elle est nerveuse envers les étrangers."

Le centre équestre et ses habitants risquait en effet d'avoir une bien mauvaise surprise si jamais, un jour, le feu y prenait. Humain ou animaux, les occupants des lieux vivraient alors vraiment un enfer. Je n'espérais pas que cela se passerait un jour et je savais que je ferais en sorte pour que ce soit le cas. Enfin, on ne pouvait pas prévoir les événements et encore moins ce que les gens avaient dans leur tête, mais bon, on pouvait au moins espérer un peu.

J'apprends alors de la bouche de la jeune femme que le cheval que j'ai actuellement devant les yeux est une jument. Je n'avais pas été vérifié, et en fait, n'y avait même pas fait attention, mais je souris cependant un peu, commençant à caresser doucement le chanfrein de l'animal.

"Alors c'est une grande dame avec du caractère on dirait. Enfin, je ne peux pas lui en vouloir d'être méfiante avec les étrangers."

Je souris un peu à la jeune femme et, terminant de caresser la jument, me tourne vers Kate. Elle semblait étonnée et apparemment, se posait pas mal de question. Je ne voyais pas pourquoi car après tout, je n'avais rien fait de mal. En tout cas, il ne me le semblait pas. Peut être simplement se demandait-elle qui j'étais ? Enfin, même si c'était un bout de réponse, ce n'était pas la question officielle qui elle, m'arrive rapidement. Je souris un peu d'un air rêveur, plongeant dans mes pensées.

"Vous trouvez ? Ca fait pas mal d'années que je n'ai pas fréquenté de chevaux pourtant...Enfin, il faut croire que c'est le genre de choses qui ne s'oublient pas."

Je regarde alors la jument dans les yeux et me demande ce que elle peut bien en penser de tout cela. Est-ce que j'avais encore assez de souvenirs de la manière dont il fallait se comporter avec les chevaux, ou est-ce que j'avais tout oublié. Cette question s'impose en moi en tout cas à présent et je dois dire que si j'avais du y donner une réponse, j'aurais été bien ennuyé de le faire.

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Calypso était bel et bien une jument, je pouvais le certifier au jeune homme qui se tenait à présent à mes côtés. Il n'était pas allé vérifier, et s'il l'avait fait sans rien dire, j'aurais été un peu surprise. Mais à présent, je lui avait révélé la nature du cheval, alors il était fixé.Je continue de le regarder, surprise que la jument se laisse ainsi caresser par un inconnu qui débarquait de nulle part, bruquement, et espérais qu'elle n'ait pas quelque mauvais coups en tête.

Je souris en entendant l'homme parler de Calypso. Oui, c'était une grande dame. Je ne la connaissais pas depuis énormément longtemps, et avais mis un peu de temps pour qu'elle accepte de me laisser rentrer dans son box sans broncher. En fait, j'avais dut parfois la forcer, et elle avait bien compris que je ne lui voulais que du bien. De toute manière, je n'y venais que pour lui faire des soins, pour changer sa paille ou lui donner à manger. Hé, c'était ça, s'occuper de chevaux. Je ne me contentais pas de donner des cours : je tentais de connaître au maximum chacun des chevaux qui se trouvait au centre d'équitation.

En écoutant l'individu parler, j'apprends qu'il n'avait pas fréquenté de chevaux depuis un long moment. Pourtant, je trouvais vraiment qu'il se débrouillait bien. S'il s'entendait bien avec elle, je me demandais si la jument le laisserait la monter. Ca, je ne l'assurais pas. Déjà, elle s'était laissée approcher, ce qui était bien, pour un premier contact. Je regarde l'animal et l'homme se regarder dans les yeux, silencieuse. Brusquement, la jument a un mouvement de recul, bronchant. Je fronce les sourcils, et la retient par la bride, voulant la calmer.

" Ho, tout va bien ma belle, tout va bien ... "

Je ne savais pas ce qui avait put lui passer par la tête, et la stoppe, alors qu'elle continuait de reculer un peu. Je regarde l'individu, désolée.

" Excusez la, elle est un peu nerveuse ... je ne sais pas ce qui lui a prit."

Je ne doute pas que Kate m'aurait lancé un étrange regard si d'un coup, malgré ce qu'elle venait de me dire, je m'étais mis de côté et penché pour vérifier que Calypso était bien une jument. Mais j'étais du genre à faire confiance en mon prochain. J'espérais ne pas avoir tort en faisant cela. J'avais bien du mal à avoir une véritable confiance aux gens que je voyais, ce qui était normal au vu de mon passé, mais je tentais de faire des efforts et pour le moment, et bien ça payait pas mal malgré tout. Je devais aussi avouer que quelque part, la vie avait changé depuis que je n'étais plus un enfant, et surtout, plus un enfant dans ma famille adoptive. Eux m'en avaient fait voir de toutes les couleurs, cependant, je préférais ne plus repenser à ces gens là qui ne m'avaient pris que pour l'argent que je pourrais leur rapporter éventuellement.

Caressant Calypso et m'arrêtant soudain, je regarde la jeune femme et si j'avais su ce qu'elle pensait, je n'aurais pu que l'appuyer. En effet, monter à cheval ne voulait pas seulement dire, mettre une selle à l'animal, faire son cours et s'en aller. Monter à cheval c'était s'en occuper avant et après les reprises, en dehors même des heures de cours pour pouvoir le connaître au mieux et faire la meilleure paire possible avec lui. Les soins avant étaient important pour vérifier que l'animal n'était pas blessé ou malade ou je ne sais quoi, ceux d'après, blessé pendant la reprise. Et puis, il ne fallait surtout pas qu'il prenne froid non plus.

Posant de nouveau mes yeux sur la jument, je lis soudain dans les yeux de celle-ci comme une petite fougue. Je ne me trompe pas, elle fait un mouvement de recule alors que moi même, je ne bouge pas. Je n'étais pas suicidaire non, mais je voulais lui montrer que je lui faisais confiance et que je n'avais pas peur...et en même temps, qu'elle pouvait me faire confiance elle aussi.
Je regarde ensuite la jeune femme.

"Ce n'est pas grave. Elle semble assez jeune non ?"

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Je demeurais aux côtés de Calypso, qui s'était alors énervée brusquement. Je la caresse doucement, entre les naseaux et le front, lui murmurant des paroles douces destinées à la calmer, et à la remettre en confiance. Personnellement, je la connaissais, mais elle semblait tout de même toujours aussi méfiante avec les inconnus. Cependant, elle avait accepté que celui-ci l'approche, et la caresse. Alors ce nouvel évènement m'intéressait. Je décidais alors de voir jusqu'où elle voudrait bien se laisser approcher, tout en demeurant prudente, je ne voulais pas la choquer, non plus.

De plus, l'individu semblait s'intéresser à elle. Je souris en l'entendant poser la question, il aimait vraiment les chevaux, alors. La tenant par la bride, je la rapproche encore un peu, la ramenant à sa position initiale, près de la fontaine. Elle reportait son attention sur l'homme, curieuse. Je souris en voyant son expression. J'aimais voir les chevaux dans un état qu'ils n'avaient pas tous les jours. Je souris à l'individu.

" Ho ... Elle a atteint ses cinq ans ... "

Je souris à l'individu, et une idée me trotte dans la tête. Calypso était redevenue calme. Je regarde le nouveau venu, me jetant à l'eau.

" Vous voulez la monter ? "

La passion que je portais à mon travail m'emportait souvent, mais j'aimais faire découvrir cette activité à d'autres personnes.

La jument restait sur ses gardes et je le sentais. Cependant, je reporte mon attention sur la jeune femme. Je me demandais pourquoi elle était venu aussi tôt pour se promener avec la jument, mais me souvenant très vite du coup qu'elle venait de faire, je me traite d'à peu près tous les noms intérieurement. Non vraiment ? Je le demandais, mais c'était évident pourtant. Je surprend alors un regard qui semble intéressé de la part de la jeune femme et la regarde un peu surpris. Qu'est-ce qu'elle avait en tête ? J'aurais bien voulu le savoir, mais à mon avis, je le saurais bien assez tôt.

Enfin, pour le moment le préfère reprendre mes caresses à la demoiselle animale, lui parlant très doucement pour la calmer et l'habituer à moi. Je ne savais pas si j'aurais l'occasion de la revoir, mais si tel était le cas, alors autant que ce soit dans les meilleures conditions possibles.

"Je vois...Cela ne fait pas longtemps qu'elle est débourrée donc. Pas étonnant qu'elle soit encore un peu fofolle."

Je souris un peu en disant cela et joue doucement avec le toupet de la jument avant de m'arrêter net en regardant la dame. Pardon késako qu'est-ce qu'elle a dit là ? Moi ? Monter cette jument. Je porte alors mon regard sur la Calypso et fronce un peu les sourcils avan de regarder de nouveau la jeune femme.

"Ce n'est pas que je ne veuille pas mais...Ca fait vraiment longtemps que je ne suis pas monté sur un cheval...D'ailleurs ça fait aussi longtemps que je n'en ai pas approché un d'aussi près."

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Curieuse, je regarde le jeune homme, qui tente à son tour de calmer la jument de l'agitation qu'elle venait d'avoir. Je souris en coin en entendant sa phrase. En effet, Calypso avait été débourrée il n'y avait pas tellement de temps de cela, et j'avais même prit soin d'y assister. J'aimais voir le développement des chevaux du Centre. Surtout si je devais m'en occuper, d'un côté, il fallait bien l'admettre. Il fallait que je prenne le temps de les mettre en confiance. Ce qui était une tâche à laquelle je donnais beaucoup d'efforts, étant donné que j'aimais mon travail.

Je regarde la jument qui s'est calmée, et entends que l'homme refuse de la monter. Pourtant, c'était bien la première fois que je la voyais être aborder ainsi, et réagir aussi paisiblement. Je souris en regardant la jument, qui s'était bien calmée. Je continue de lui caresser l'encolure, la tenant par la bride. Je savais qu'elle ne s'échapperait pas, mais c'était une habitude que j'avais prise.

" Comme vous voulez ... Simplement, elle semble bien réagir à votre présence, alors j'ai pensé que si vous vouliez essayer ... "

La jeune femme me tentait et je dois bien l'avouer, la jument aussi. Je reste silencieux alors que j'observe l'animal. La dernière fois que j'avais posé mes fesses sur un cheval, j'avais 4 ans. Bien des choses avaient changées depuis et jamais je n'avais pu retenter l'expérience. Ce n'est pas que je n'aurais pas voulu, mais c'est que personne ne m'en avait donné l'occasion. Alors évidemment, cette proposition comme ça, c'était plutôt tentant...vraiment.
Continuant de caresser la jument sans rien dire, les paroles de la jeune femme me font de nouveau tourner la tête vers elle. Je la regarde un instant, puis de nouveau la jument, puis soupir doucement avant de porter de nouveau mon regard sur la jeune femme, un faible sourire aux lèvres.

"D'accord, je veux bien essayer...Mais je préfère vous dire que la dernière fois que je suis monté, j'avais 4 ans. Il ne doit pas en rester grand chose."

Voir même rien du tout d'ailleurs, mais apparemment, c'était un risque que la jeune femme semblait vouloir prendre.

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Risque que j'étais prête à prendre, étant donné que c'est ce que je faisais pratiquement tous les jours. Si l'homme ne paniquait pas et qu'il gardait son calme, celui qu'il avait depuis le début, tout devrait se passer " comme sur des roulettes", non ? Et je voulais rester prudente, en demeurant auprès de la monture au cas où tout tournerait mal.

Patiente de la réponse du jeune homme, je l'entends accepter ma proposition. Je souris, contente de savoir que j'allais pouvoir faire redécouvrir cette activité à quelqu'un, et surtout trouver une autre personne avec qui Calypso avait l'air de plutôt s'entendre. La première approche avait été positive. Je tire doucement la jument par la bride, de manière à la placer aux côtés de l'individu, tout en lui prononçant des paroles rassurantes. Je souris à l'homme en me plaçant de son côté.

" Ne vous en faites pas, je passe mon temps à enseigner ... "

Je lui souris, et le laisse s'approcher de la monture.

" Allez-y doucement. Si vous avez besoin d'aide, dites le moi. "

Les étriers étaient déjà placés, peut-être aurait-on besoin de les rallonger.

C'est vrai qu'en tant que monitrice d'équitation, elle devait passer ses journées à donner des leçons à des débutants ou à des gens qui, comme moi, n'avaient pas posé leur derrière sur un cheval depuis plusieurs lustres. Est-ce que je m'inquiétais pour autant de cela ? Et bien en fait pas vraiment. Au fond de moi j'avais vraiment envie d'essayer et de voir ce que ça faisait comme sensation maintenant que j'étais grand. Je ne me souvenais pratiquement plus de rien de lorsque je montais avec mon père et ensuite, lorsqu'il m'avait acheté mon propre poney.
Je pose doucement ma main sur l'encolure de la jument et regarde la jeune femme.

"Vous êtes monitrice ? Alors en effet, je ne risque pas grand chose."

Je lui souris un peu mais à ce moment, la jument bouge un peu, se rapprochant de moi. Je me retrouve un peu plus proche de la jeune femme que je regarde alors dans les yeux. Je me sens alors un peu bizarre, mais me reprend très vite. Je caresse de nouveau la jument, portant toute mon attention sur elle et doucement, passe mon pied dans l'étrier avant de me mettre aisément en selle, de manière plutôt souple pour quelqu'un qui n'était plus monté depuis longtemps.

"Je pense que ça va aller merci. On verra ça dans deux minutes."

J'adresse un petit sourire amusé à la jeune femme depuis le dos de Calypso et ajuste doucement mes rênes, ne gardant qu'un léger contact avec sa bouche. Je savais la bouche des jeunes chevaux très fragile, il était inutile de tirer dessus comme un forcené, le poids du corps et ma position devait suffire à guider le cheval. C'était en tout cas la manière dont mon père m'avait enseigné à monter. Très éthologique, mais très efficace en général.

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En effet, en tant que monitrice, je voyais de tout. Autant des enfants pendant les après midi ou les matins, ou des adultes n'ayant pas fait de cheval depuis un long moment. Mais il y avait aussi les personnes s'entraînant continuellement, désireuses d'améliorer leurs niveaux. Je n'étais pas une professionnelle, mais les aidait comme je le pouvais, ce qui voulait dire au mieux de moi-même. J'en voyais en fait bien de toutes les couleurs.

Je rends son sourire au jeune homme lorsqu'il s'approche du cheval, et m'écarte un peu, afin qu'il puisse monter plus aisément. Tout en restant cependant à une distance que j'estimais sécuritaire. Et en effet, alors qu'il grimpe sur Calypso, la jument se rapproche de moi, d'un pas sur le côté, et craignant que l'homme ne se renverse, je me rapproche. Je sens alors le regard de l'homme sur moi, et lui rend. Je vire au rose en trente secondes, mais me reprend très rapidement.

L'homme réussit à grimper sur la jument, qui ne montre aucun signe de désaccord. Il ajuste ses rênes, et je me place aux côtés de la jument, l'aidant à se mettre en confiance. Tout semblait bien aller. Je souris à l'individu.

" Tout va bien, heu ... Que est votre nom, au fait ? "

J'arrivais assez bien à imaginer ce que devait vivre la jeune femme au fil des jours. Au moins, elle ne devait pas s'ennuyer, c'était l'avantage dans ce genre de boulot, et c'était mon cas à moi aussi. Jamais je ne trouvais le temps long avec tout ce que je faisais. Jamais non plus, je ne me serais imaginé une seule seconde que la jeune femme faisait aussi partie des recrus que je devais avoir d'ici peu. Ce n'était peut être pas plus mal. J'aimais assez bien l'idée d'un effet de surprise personnellement.

Sur le dos de la jument à présent, je suis toujours calme et concentré. La jeune femme me demande alors si ça va et j'opine doucement de la tête avant de lui répondre.

"Rivaul...et tout va bien, je vous remercie."
*enfin pour l'instant*.

Car je n'oubliais pas que cela faisait presque 20 ans que je n'étais plus monté. résultat des courses ? Et bien pour le moment ça avait l'air de bien de passer dirons-nous. Je fais une légère pression des mollets accompagné d'un léger mouvement en avant du poids du corps pour inciter la jument à avancer, ce qu'elle fait, c'est indéniable. Ca faisait vraiment bizarre de remonter à cheval après tant de temps. J'avais l'impression de flotter au dessus du sol.

"Et vous êtes ?"

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Une habitude que j'avais prise avec plaisir, jusque là. Enseigner l'équitation était quelque chose que j'appréciais beaucoup, grâce à l'amour que je portais aux animaux, et à ce que m'avait apprit ma mère. Comment elle avait commencé à me présenter un cheval, devant lequel j'avais eu la peur de ma vie, le trouvant trop grand ... J'avais cru qu'il allait me manger. Je souris en pensant à cela, et secoue doucement la tête pour revenir à la réalité.

Le dénommé Rivaul donne une pression à l'arrière du cheval, qui avance en comprenant l'ordre. Je souris en la voyant si docile. Au moins, cela lui donnait aussi l'habitude des humains, l'habitude de leur contact. Calypso ne bronchait pas, totalement calme. En entendant la question de l'individu, je me rapproche un peu, veillant à la bonne attitude de la jument.

" Je m'appelle Kate."

Je souris en regardant le jeune homme, assis sur le cheval. Le tableau d'un cavalier sur une monture était toujours agréable à regarder. Et à cette heure, c'était tout aussi charmant. Je profite donc du décor, voyant que l'individu contrôlait plutôt la situation.

Mais brusquement, un grondement parvient à mes oreilles. Un scooter débarque du chemin, traversant rapidement le parc en dérapant. Je m'écarte, le scooter dérapant sur le chemin pour continuer plus loins. Sûrement quelqu'un de très pressé. Mais tout de même. Je me retourne alors vivement vers Calypso, qui ne s'était vraiment pas attendu à ça. Effrayée par l'engin, elle se cabre, hennissant un peu. Je me précipite vers elle, l'appelant pour la calmer. J'espérais simplement que Rivaul avait tenu ...

Je ne me souvenais personnellement pas vraiment de la manière dont je m'étais comporté la première fois que j'avais vu un cheval. Le peu de souvenir que j'avais de ma première rencontre, qui ne devait en fait être pas tout à fait la première, j'étais sur le cheval, devant mon père qui se trouvait derrière moi et me tenait pendant qu'il guidait le cheval.
Enfin, je détourne mon esprit de ce souvenir car en l'occurrence, c'était moi qui était en train de monter à présent et je n'avais pas intérêt à faire n'importe quoi, d'autant que ça faisait vraiment vieux pour moi.

La jeune femme se présente alors et dit s'appeler Kate. Un bien joli nom qu'elle portait parfaitement, il fallait l'avouer, mais de nouveau, je me met une grande baffe intérieur pour me reconcentrer sur ce que je suis en train de faire. Il faut quand même dire que je n'avais pas la bombe ou le casque pour monter et donc, une mauvaise chute pouvait être lourde de conséquence. Je souris cependant à la jeune femme.

"Enchanté Kate...Bon et si nous passions un peu au trot à présent ?"

J'étais calme, je me sentais prêt et sans aucun doute, la jument l'était tout autant. Je fais donc une nouvelle pression des mollets et en effet, j=la jument, très docile se met au trot. C'est alors qu'elle s'arrête net tout à coup. Je fronce un peu les sourcils, me demandant ce qu'il se passe, mais ne m'interroge pas longtemps. J'entends en effet le vrombissement d'un moteur et peste un peu à haute voix. Le gars n'a rien à faire là, ces allées sont complètement interdites aux véhicules à moteur. Cependant, je n'ai pas le temps de pester bien longtemps car la jument se cabre d'un coup, complètement paniqué. Ben si je m'attendais à ça...Non pas du tout pour tout vous dire et je me sens bien déséquilibré. Calme cependant, je parviens sans trop savoir comment à rester en selle et même à faire reposer les antérieurs à la jument en me penchant assez sur son encolure. Mais elle est totalement paniquée et s'en va au galop. Erf quelle idée je vous jure. Non mais elle a entendu ce que j'ai dit Calypso ? Ca fait 20 ans que je suis pas monté et voilà que j'ai droit de faire un numéro de cirque... Bon, ne restait plus qu'une chose à faire, bien me cramponner et prier. Qui sait ? Ca peut toujours marcher.
La jument part donc au grand galop dans les allées et malgré mes essais pour la ralentir ou la faire faire un cercle, rien n'y fait, elle m'a complètement oublié et a certainement dû prendre le mors aux dents comme on dit. Quelle idée je vous jure. Pourquoi ça existe ça ? Y en a pas besoin pour monter à cheval, c'est plus embêtant qu'autre chose.
Enfin bref, la jument continue sa course folle, mais ça va pas ça, pas du tout. Qu'est-ce qu'elle allait penser Kate ? Que je lui volais son cheval alors que finalement, c'était plutôt Calypso qui me volait en l'occurrence. Pfff je ne sais vraiment pas quoi faire du haut de ma monture pour calmer la jument et décide de tenter le truc bête, espérant encore une fois, et espérons pas pour rien.
Je me met à lui parler très doucement, toujours d'une voix calme bien que mon coeur bat assez fort dans ma poitrine. 10, 20, 30 secondes se passent pendant que je parle et enfin, je vois le cornet de ses oreilles s'orienter vers moi. Lueur d'espoir, je continue mon travail et bientôt, reprend le contrôle de la jument. Je soupir doucement une fois que je l'ai arrêtée et passe doucement ma main sur l'encolure de l'animal pour le calmer. Je descends alors et doucement passe mes mains sur les membres de la jeune demoiselle pour vérifier qu'elle ne s'est pas blessée. Heureusement pour moi, ce n'est pas le cas et je remonte donc en selle avant de repérer le lieu où je me trouve. Finalement, nous avions fait presque le tour du parc et je poursuis donc en avant au pas pour ramener la jument à sa propriétaire. Deux minutes après, je me retrouve près de Kate et descends à nouveau de la jument, rendant les rênes à la jeune femme avec un sourire amusé, même si, je dois vous l'avouer, j'avais eu en fait une peur bleue.

"Et bien si je m'attendais à monter aussi longtemps. Mais c'était très bien...Très agréable malgré tout cette jument."

Invité

J'avais veillé à ce que Calypso reste calme, mais apparemment, rien ne pouvait vraiment se prévoir à l'avance. L'individu au scooter n'avait rien à faire dans ce parc, ou tout véhicule à moteur était strictement interdit, laissant ainsi aussi une grande liberté aux différents animaux, qui ne se devaient pas obligatoirement d'être tenus en laisse. Bref, le fait était que, effrayée, la jument s'était cabrée, et désemparée, je m'étais précipitée pour la calmer. Mais arrive une chose à laquelle je ne m'attends pas du tout.

En effet, complètement paniquée, la jument finit par partir au grand galop, et je m'écarte de sa trajectoire afin de ne pas rester sur son chemin. On ne sait jamais, je ne voulais pas être piétinée. Je la suis du regard, inquiète, et m'aperçois d'une chose : Rivaul est resté sur le dos de Calypso, et est du coup emporté par la fougue de l'animal. Je place une main devant ma bouche, ne m'attendant pas du tout à ça, et espérant qu'il tiendrait sur la selle. Rha, j'avais été stupide ! Pourquoi m'étais-je lancé dans cette idée ? Il n'avait aucune protection, et il m'avait bien expliqué que cela faisait un long moment qu'il n'était pas monté sur une monture ! Je me corrige un long moment, complètement effrayée à l'idée qu'il lui arrive quelque chose. Ce serait de ma faute ...

Mais je secoue la tête, ne voulant pas me mettre de mauvaises idées en tête : elles finiraient par arriver. Me ressaisissant, je respire un gros coup, et joins mon majeur et mon pouce à mes lèvres, pour sortir un puissant sifflement, afin de rappeler la jument. J'espérai qu'elle répondrai. Patiente, et surtout angoissée, je l'appelle ainsi pendant plusieurs minutes. Mon cœur battait à tout rompre, ne sachant ce qui pouvait bien se passer en ce moment même. Et s'il était tombé ? S'il était blessé ? Si Calypso l'était aussi ? Je continue de siffler, quand j'entends des claquements derrière moi.

Je me retourne vivement, pour voir apparaître la jument, avec Rivaul sur son dos. Je me précipite vers eux, inquiète. Il descend du cheval avant que j'ai put dire quoique ce soit, me rendant les rênes. Je caresse doucement l'encolure de la jument, et le regarde, désolée de ce qui venait d'arriver.

" Je suis vraiment désolée ... Je ne savais pas que ce scooter arriverait ... Je n'aurais pas dût vous laisser monter ... "

Déjà, le scooter était en lui même quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout, mais également la prise de tête de la jument qui, complètement paniquée, c'était mise à foncer droit devant elle au grand galop. Si j'avais eu peur pour moi à ce moment là, je dois avouer que j'avais tout autant peur pour les gens que je pourrais éventuellement croiser dans le parc à cette heure assez matinale, mais qui à force, ne l'était plus trop. Quelques personnes étaient en effet sur le chemin mais fort heureusement, elles avaient pu s'écarter à temps. C'était le principal pour moi, que personne, animaux ou humains ne soient blessés.

Et bien, si après cette longue chevauchée forcée au galop j'osais encore remonter, c'est que j'en voulais quelque part, ou alors que j'étais complètement fou peut être ? C'était également une possibilité. Cependant, je ne crois pas que j'aurais peur de monter de nouveau. Evidemment, ce n'était pas super agréable de se sentir entraîner dans un tourbillon d'événements ingérables, mais ce n'était pas complètement insuportable non plus. Je n'allais pas me mettre à avoir une phobie juste à cause de cela en tout cas, j'en avais subit des biens plus dures dans toute ma vie.

Enfin, j'étais à présent de nouveau près de la jeune femme. Je descends calmement de ma monture et tend les rênes de la jument. Pauvre Kate, je crois qu'au final, c'est elle qui avait eu le plus peur dans l'histoire. il faut dire que vous n'avez pas vraiment le temps de penser à ce qui peut vous arriver quand quelque chose comme ça se passe. Je lui souris donc de nouveau pour tenter de l'appaiser, caressant d'un geste calme le cou de la jument qui reprenait doucement son souffle. J'avais bien fait de la faire revenir au pas, comme ça, elle ne s'était pas plus fatiguée et aussi, elle n'avait pas pris froid.

"Ce n'est pas de votre faute ne vous inquiétez pas. Ce scooter n'avait strictement rien à faire là. D'ailleurs, vous ne m'avez pas dégouté de l'équitation pour autant, au contraire même je dois dire...Vous m'avez redonné le goût à cela et je vous en remercie. Je crois que je vous rendrais très rapidement visite au centre équestre Kate...enfin à vous et à Calypso."

Invité

Heureusement que personne n'avait été blessé ! Déjà que je m'étais bien inquiétée pour la jument et Rivaul, si quelqu'un d'autre s'était fait du mal, à cause de la jument, j'aurais culpabilisée encore un peu plus. Mais ce n'était pas le cas, et c'était bien l'un des points qui m'apaisaient en ce moment même.

Cependant, après cette chevauchée, je me doutais que le jeune homme ne voudrait plus remettre son fessier sur le dos d'un cheval, d'une quelconque manière, et pour n'importe quoi. Et ça, je m'en voulais. Moi qui était monitrice, j'avais réussi à dissuader un possible ex-futur élève de venir au cours d'équitation avant même qu'il ne s'y rende. C'était bien vrai, il fallait le faire.

Mais L'individu reste aux côtés de la jument, qui se calmait de sa belle chevauchée. Il lui caressait doucement l'encolure, calme et posé. Je fronce légèrement les sourcils, curieuse, et l'écoute, silencieuse. Ses paroles me prennent un sourire. Ainsi, il n'avait pas été trop apeuré pour sortir les chevaux de sa tête. Je souris.

" C'est moi qui vous remercie ... Il n'y a pas encore grand monde, et cette galopade aurait put vous enlever toute envie d'en faire ... "

J'aurais été d'autant plus fin si quelqu'un avait été touché que j'étais assez gradé en police et que je me serais alors vraiment retrouvé dans une situation délicate. Cependant, heureusement quelque part d'ailleurs, la jeune femme ignorait ce que je faisais dans ma vie. Enfin, elle le découvrirait sans doute très vite, mais ça, je n'en avais pas encore conscience.
En tout cas, les métiers que je faisaient me demandaient beaucoup de calme, de patience et de maîtrise de moi même. C'était donc une bonne chose que je sache me contrôler contrôler et j'avais fort heureusement réussit à l'appliquer ici. C'était presque exceptionnel d'avoir réussi à tenir la jument malgré tout, mais c'était fait et c'était bien là le principal. D'autant que finalement, à bien y réfléchir, je n'avais pas eu si peur que ça en fait. Plus peur pour les autres que pour moi même. A croire que j'étais vraiment habitué à toutes ces acrobaties, ce qui était vrai en partie de toute façon.
Je souris à la jeune femme lorsqu'elle me remercie de bien vouloir venir quand même au club. C'était normal quelque part et puis d'un autre côté, si on s'amusait autant à chaque fois j'étais toujours partant.

"Aucun problèmes, j'en ai vu des bien pires dans ma vie...et puis si ça peut me donner l'excuse de vous revoir, je suis partant."

Je venais de plonger mon regard dans le sien et venait alors de remarquer à quel point j'aimais ses yeux...mais pas seulement. J'aimais bien des choses chez elle même si j'avais mis du temps à m'en rendre compte. Cette constation faite, j'avais donc lancé mes derniers mots, ce qui j'avoue, n'était pas très malin. Je souris un peu gêné alors et détourne mon regard vers la jument.

"Désolé...je voulais dire...vous revoir pour des leçons éventuellement. Ah et j'ai vérifié qu'elle ne se soit pas blessé pendant sa course, je crois que tout va bien."

Invité

Effectivement, que l'homme était policier, je ne l'avais pas remarqué du tout. D'autant qu'il n'avait ni tenue, uniforme, ou quelconque badge pouvant affirmer ce détail. Mais toutes ces qualités citées étaient aussi importantes pour savoir se tenir avec le animaux, et particulièrement les chevaux, dans mon cas. Et puis les policiers ne montaient-ils pas à dos de cheval, avant ?

Je souris à l'individu, continuant de caresser doucement l'encolure du cheval, tapotant parfois. Il paraîtrait qu'autrement, les chevaux ne sentent pas votre main sur leur peau, sur cette zone là. Je continue de veiller à ce que le cheval ne s'énerve pas. Après tout, les sentiers commençaient sérieusement à se remplir, à cette heure de la matinée ... Qui commençait à s'aplatir sur la tardive. Je relève les yeux de ma jument pour les poser sur Rivaul, et l'écoute parler, patiente. Mais à ses paroles, je deviens rouge tomate, et tire légèrement sur la bride de la jument.

Heureusement, il se rattrape quelques secondes juste après, lançant sur le fait que c'était uniquement pour des leçons. Je lève mon regard sur le sien, qui était plutôt agréable à regarder aussi, je devais l'avouer. Je souris, lorsqu'il change de sujet.

" Oui, il n'y aura pas de soucis ... Et merci beaucoup ... Ca me fera gagner du temps. Vous êtes sûr de ne rien avoir ? "

Il est vrai que dans le passé, la police faisait partie de la police montée. Et pourquoi pas après tout ? Moi ça ne me dérangeait pas spécialement de monter à cheval. Bon j'avais un peu perdu l'habitude quand même, mais ce n'était pas une raison non plus. Je pouvais très bien m'y remettre et d'ailleurs, n'était-ce pas ce que je venais plus ou moins de faire ?

Je caresse de nouveau la jument moi aussi, mais de simples caresses sur son encolu quand à moi. On m'avait personnellement appris qu'il était inutile de "frapper" le cheval pour le caresser ou le féliciter. Il sentait parfaitement notre contact et après tout, nous ne nous félicitions pas en nous donnant des coups dans le cou, nous les humains. Ce n'était d'ailleurs pas une chose forcément agréable. Et bien on m'avait appris, selon l'équitation éthologique utilisée dans la monter western, que le cheval nous sentait assez comme ça et que ces simples caresses étaient beaucoup plus agréables.
Eduqué de cette manière, je n'usais pas d'autres méthodes quand à moi.

Enfin, je regarde de nouveau la jeune femme, ayant apparemment réussi à rattraper le coche et c'était une bonne chose. Je ne voudrais pas qu'elle me prenne pour un de ces gars qui commencent à draguer dès qu'ils voient une jeune femme seule. Ce n'était pas du tout mon cas, mais je devais avouer que son regard m'avait troublé.

"Oui certain je vous remercie. J'ai fort heureusement réussi à rester sur le cheval, mais qu'on ne me demande surtout pas comment."

Invité

La police à cheval ... De plus, ce devait être impressionnant, mine de rien. Seulement, j'imaginais mal un officier sur selle au milieu de la route pour faire la circulation : le cheval risquait de faire une crise cardiaque, à se retrouver seul au beau milieu de tous ces véhicules. Et il risquerait de désarçonner son cavalier pour mieux prendre la fuite. Et bien, quelle scène.

C'était, dans mon cas, quelque chose que l'on m'avait enseigné, uniquement dans cette zone-ci. Je ne parlais pas de tapes franches, du genre qui ferait valser le premier venu à l'autre bout de la rue, hein ! xD. Je parlais de petites tapes. Mais si le caresser uniquement pouvait faire en sorte qu'il sente notre main, alors cela me convenait parfaitement.

Je souris à Rivaul, oui, il était parvenu à rattraper la situation, et c'était heureusement. Je l'observe, et souris à sa remarque. Cependant, il s'efface lorsque j'imagine ce qui serait arrivé s'il était tombé de cheval. Je caresse doucement la jument entre les naseaux.

" Vos anciennes habitudes sont peut-être revenues, qui sait ? Mais c'est heureusement, d'ailleurs."

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