Sur le chemin du retour à la maison [PV]

Enfin sortie de l'hopital, j'étais passée chercher mes médicaments que m'avais prescrit Thierry, ma main commançait à me relancer un peut, beaucoup meme.. je décide donc de ne pas passer par les rues pour rentrer chez moi et de passer par le racourcit que j'avais déja repéré et bien agréable à prendre ma fois, c'était un peut encombré de monde au début, mais plus j'avançais, moins il y avait de monde jusqu'a me retrouver seule, mais la maisons n'était plus très loin, je m'arrete un peut pour profiter de l'air, du calme et surtout de cette vue magnifique sur le lac que rien de trahis, une petite fontaine d'eau potable se trouve près du banc ou je m'installe, je prend donc un cachet puis boit un peut d'eau et me rassois, je repensais à rivaul, comment cela était il possible? j'avais finalement retrouvé mon frère après tant de recherches, sans compter que ce ne sont pas mes piètres recherches qui m'ont ammené à lui.. le hazard, juste le hazard.. c'etait incroyable, a peine compréhenssible quand on y réfléchissait bien.. puis finalement penssant à rivaul j'en viens à penser à thierry.. ahhh ce thierry, il m'avait vraiment chamboulée, enfin j'avais surment eu raison de ne rien montrer, la preuve, il devait me considérer tout simplement comme la soeur de rivaut et ma fois ce n'était surment pas plus mal après tout.. Et puis de toute façon... Je suis interrompue dans mes pensées quand j'entend un bruit derrière le banc, juste derrière moi.. je me retrourne et la je me trouve nez à nez avec un homme, ce visage.. oh oui je le reconnaissais ! c'était lui, l'homme qui m'avait agressée dans la rue quand j'allais chercher mon sandwich avec shadowfax, il était toujours dans un état pitoyable mais pour un mec complètement bourré il avait bien la mémoire des visages, puis qu'il me dit qu' il me dit :

"Ahhh enfin je te retrouve sale garce, mais ce coup la tu n'as pas ton toutou pour te défendre hein ! Alors ? ça te fais quoi de te sentir en danger sans personne pour t'aider? hien vas y dis moi donc héhéhé"

je me relève sur ses paroles, comment en étant aussi bourré pouvait il encore tenir debout, de plus comment pouvait il se souvenir de moi ?? surment parce que shadow lui avait fichu la frousse de sa vie !, je tante de passer outre ses commentaire sans rajouter un mot, de toute façon ça n'aurait servit à rien vu son état, j'essaye juste de partir mine de rien mais peine perdu il n'avait pas l'intention de me laisser filer comme ça.. il me rattrape donc par le bras, me tire vers lui assé violement et finalement me tiens par ma main blessée, je ne peux m'empecher de lacher une pleinte.

"Aïe mais lachez moi ! je ne vous ai rien fait ! fichez moi la paix! aller! laissez moi et partez d'ici!"

mais l'homme me tient encore plus fermement contre lui et tient toujours bien serré ma main ce qui me paralyse de douleur et me dit d'un ton sec.

"Je vais te montrer ce que c'est un homme.. un VRAI !"

je lui aurait bien filé un coup de pied bien placé à ce vieil alcoolique, enfin, pas si vieux que ça, mais l'alcool faisait des ravage sur certaines personne, mais bon impossible de bouger mes jambres ou autre.. trop fixé sur ma main qui me fesait horriblement mal, s'il continuait a serrer il allait faire sauter tous les points.. Je me décide donc a m'époumonner a appeler a l'aide tout en me débattant comme je le pouvais, restait plus qu'a espérer que quelqu'un passe par la et vienne à mon secour.

L'homme me tenait fort, à ce jeu la j'étais bien moins forte que lui, je me débattais, oui mais je fatiguais très vite, il tenait tellement fort ma main que bientot je n'avais plus la force de faire quoi que ce soit, je me disais bien que mon heure était encore arrivée, j'étais terrifiée interrieurement, cela me rammenais à l'époque ou mon père ivre, venait violement me violer.. j'étais pétrifiée rien que d'y pensé et a vrai dire, c'est pour cela que j'avais enfouis tout ça au fond de moi et que je ne voulais plus jamais y repensé mais la.. je n'avais pas trop le choix cet homme agissait pareil, il aurait meme pu etre mon père mais bien entendu ce n'était pas lui, ou alors il avait fait de sacré recherches pour me retrouver ! enfin bon pour l'heure j'étais entre les mains d'un homme violent qui me voulait du mal et j'étais toute seule pour faire face.. comme toujours.. pour ça, rien avait changé... sauf que pendant quelques minutes je ne comprend plus trop, épuisée, pratiquement à la mercie de cet homme, j'entend la voix d'un homme puis un choc, une douleur sur ma main... c'était thierry.. que fesait il ici? la, maintenant.. aucune idée, il pousse l'homme violament, l'homme avait bien essayé de ne pas me lacher la main mais n'avait pas pu tenir, je me retrouve donc à quelques mètre d'eux, je reste la, debout ne sachant quoi faire, enfait, je n'avais rien à faire, juste à attendre que cela se finisse, c'etait entre thierry et l'homme maintenant, mais tout se fini vite, thierry colle un bon coup de poing à l'homme finalement, homme qui s'écrase lamentablement par terre.. Tant mieux il n'avait eu que ce qu'il méritait.. J'étais forte interrieurement mais la, j'étais pétrifiée, paralysée, les yeux rivé sur l'homme à terre, je lui aurrait bien donné quelques coups de pieds bien placés mais je ne pouvais plus bouger un orteil, je temblais, morte de peure, je pouvais faire face a beaucoup de situations.. mais celles ci.. non je ne pouvais pas.. Finalement une fois l'homme à terre Thierry vient vers moi, me demandant si tout allait bien, si l'homme ne m'avait pas fait de mal.. non il ne m'avait pas fait de mal, il n'en avait pas eu le temps, il m'avait juste fait mal à mon passé.., et non je n'allait pas bien non plus, j'avais eu tellement peur..

"je..oui.. ça va.. enfin je crois..enfin non.. ma main me fait mal..il me l'a serrée"

C'était peut mais juste ce que je pouvais sortir comme pharase..mots.. à cet intant précit je regarde brièvement thierry puis l'homme à terre, avec une rage qui en disais long sur mes pensées.

(rohhh pas mieux que riri thierry hein!.. tssss)

Thierry était tout près de moi, face à moi, je n'en revenais pas non plus de la façon dont il l'avait étalé..enfin pour le moment je sentais plus ma main qu'autre chose, dailleurs il me prend doucement la main dans la sienne, cela me ramène quelques secondes les idées ailleurs, dans ce sentiement bizard qui revenait une fois de plus, en plus il me regarde droit dans les yeux, un regard qui m'apèse presque immédiatement, je commançais a me calmer, me reprendre en main, me maitriser, puis il me demande si j'habitais loin, non biensure, je n'habitais pas loin, je devais etre a 800mètres de chez moi à tout casser, peut etre un peut moins, il me dit qu'ont ferait mieux d'aller chez moi pour jetter un coup d'oeil sur ma main, qu'il ne voulait pas risquer une infection, il avait raison, et en plus cela me permettrais de voir comment va shadow (perd pas le nord sarha).

"non je n'habite pas loin d'ici, à environ 800 mètes, ont y sera vite.."

Puis il me reparle, d'une voix douce et posé, je me sentais de mieux en mieux, je ne savais pas pourquoi mais a chaque fois que je ne me sentais pas bien, quand je lui parlais, il me suffisait d'entendre sa voix pour me calmer presque instantanément, je reprenais mes esprits, peut à peut, je ne pouvais m'empécher de lui sourir, ce coup la j'avais repris, je ne tremblais plus, vraiment, ce thierry oppérait des miracles sur moi.. vous croyez qu'il était magicien ? oui, surment à sa façon, ou alors c'était moi.. Et ce sentiement, qui revenait a chaque fois que je le voyais, mais il fesait tellement pour moi. Me voila encore partie dans mes pensés et ça partait dans tous les sens, quand finalement je reviens à la réalité l'entendant me rassurer.

"Ne t'inquiete pas, ça ira, tu es la et ça va déja mieux, merci...."

Et la pas le temps de finir ma phrase que thierry se raccorche a moi, son visage se crispe d'un seul coup, dans un premier temps je ne comprend pas ce qui se passe, puis finalement j'entend une voix, thierry se retroune et le met juste devant moi comme pour me protéger.. je comprend ce qui se passe à ce moment la, du sang coule de son dos, plus précisément de on omoplate.. je reste bouche bhé ne sachant pas quoi faire, surtout que la discution tournait mal.. très mal meme entre l'homme et thierry. Apparament d'après ce que je comprenais ils se connaissaient. puis l'homme finalement dit a thierry qu'il voulait en terminer avec lui et s'occuper de moi après.. je ne sais pas pourquoi mais rien que ses mots me font sortir hors de moi, non pas parce qu'il voulait me faire quelque chose, mais il voulait toucher à thierry, la je ne m'occupais meme pas de savoir si je fesais le poids ou non face a lui, si il touchait à thierry il était mal le poivrot ! ne jamais toucher aux gens que j'aime !...je regarde le type en penchant la tete sur le coté (bah voui je suis encore dèrrière le grand thierry) regardant le type qui n'avait vraiment pas d'allure, et encore moins avec ce couteau..

"tu veux t'occuper de moi c'est ça? alors laisse thierry hors de sa ! tu n'es qu'un moins que rien! un petit voyou qui n'a rien d'autre à faire qu'a embéter les gens qui eux ont quelque chose à faire!"

je me sens un peut bete ceci dit après mes paroles, comment allait il réagire à ça ? hum surment pas très bien je suppose.. mais une fois de plus mes paroles était sortient toutes seule.. mais il est vrai que ce genre de voyoux avait le dont de me faire sortir hors de moi.. Puis d'un coup cet espèce de soulard me regarde s'avancant de quelques pas toujours son arme pointé vers thierry.

"ahhhh ma jolie, c'est une proposition très tentente, mais, vois tu, je dois d'abore m'occuper de ton ami.."

je reagis une fois de plus au quart de tour.. non décidément il y a des moments ou je devrais me taire je crois, la gars pousse thierry d'un violent geste ce qui fait basculer thierry à terre puis il m'attrape par le bras une fois de plus en se retournant vers thierry.

"tu la vois ta copine ? regarde la bien mon grand, tu peux lui dire adieux ! et tu ne pourra que t'en prendre qu'a toi !"

suit un rire sadique, je détestais ce type, je lui donne un violent coup de coude dans l'abdomène ce qui le fait lacher prise étant donné que thierry avait déja frappé à cet endroit mais il me rattrape aussi tot me mettant contre lui, le couteau sous la george et face à thierry.

"alors, tu fais moin ton fière..THIERRY.."

Ca pour l'avoir étalé, je l'avais étalé. Malheureusement, je ne le savais pas encore, mais je n'avais pas frappé assez fort. Dommage. A croire que l'entraînement m'avait fatigué plutôt que mis en forme. il faut avouer que je ne manquais pas de travail non plus et dormais peu, mes forces devaient certainement s'en faire ressentir.
Enfin pour le moment, mon regard était plongé dans celui de la jeune femme. Je sentais qu'elle s'était calmée depuis que j'étais arrivé. Est-ce que c'était seulement parce que du coup, elle se sentait en sécurité ? Peut être, mais ce n'était pas certain d'autant que la sécurité, c'était quelque chose d'assez précaire quand même.
Enfin heureusement, Sarah me dit ne pas habiter loin. C'était parfait. Ainsi, j'allais pouvoir la raccompagner chez elle et tout irait bien.

"En effet...allons-y alors."

Mais ce fut les derniers mots que je pu prononcer à Sarah. Le coup soudain dans mon dos m'avait fait fléchir d'un coup. A présent, collé devant Sarah que je voulais protéger coûte que coûte, je regarde mon vis à vis droit dans les yeux. Toute la haine se reflétait sur son visage et pourtant, c'était moi qui aurait du le plus le détester. Apparemment, les choses ne marchaient pas comme ça pour lui.
Seulement, il prononce la phrase de trop, celle qu'il ne faut jamais prononcer devant moi. Encore qu'il veuille se débarasser de moi, ça passait...enfin disons que ça m'était plus ou moins égal. Je l'attendais de pied ferme celui là...mais qu'il veuille s'attaquer à Sarah, là j'étais déjà beaucoup moins d'accord. Personne ne toucherait à Sarah et surtout pas lorsque j'étais ainsi posté devant elle pour la protéger.
Enfin, Sarah a apparemment repris du poil de la bête et se décale pour être vue de l'autre homme. Ses paroles m'étonnent alors. Je ne pensais pas qu'elle reprendrait aussi vite le dessus au point de tenter de donner une leçon de morale à cet imb*c*le. Cependant, je dois aussi avouer être heureux d'entendre certaines de ses paroles. Je n'étais cependant pas encore faible au point de me laisser faire aussi facilement. Même si mon bras droit était devenu quasiment inutilisable, il me restait mon bras gauche et mes pieds. Il le sentirait déjà passer, c'était une promesse.
Je sors de mes pensées alors que l'homme prend la parole. Je fronce les sourcils et réplique aussitôt à ses mots.

"Essaie seulement et tu vas avoir de mes nouvelles..."

Mais voilà, il me tenait bien en respect avec son arme et avec un bras de moins, il m'était bien difficile de me montrer efficace. Il en profite d'ailleurs, me bousculant au niveau de mon bras blessé. Je me retrouve au sol et avant que j'ai eu le temps de me relever, il a saisit Sarah qu'il tient de nouveau près de lui.

"Je te conseil de la lâcher tout de suite...Ou ça pourrait vraiment mal tourner pour toi."

Je termine mon geste et me remet debout, fixant le jeune homme qui n'avait après tout, que deux ans de plus que moi. J'ignorais cependant ce qui allait se passer et si Sarah trouve la force en elle pour mettre un violent coup dans l'abdomen du bonhomme du temps que je me relève, celui adopte alors une autre technique. J'allais me précipiter à son secours lorsque je m'arrête net dans mon élan, regardant Sarah dans les yeux avant de fixer Antoine. Voilà qu'il tenait la jeune fille devant lui, son couteau sous sa gorge...Décidément, il ne manquait vraiment plus que ça.

"Lâche là...C'est à moi que tu en veux non ? Alors laisse la tranquille, elle n'a rien à voir dans toutes nos histoires."

C'était en tout cas que j'espérais, ignorant qu'elle avait déjà rencontré cet homme et eu un petit incident avec lui. Dans ma tête, je cherchais un moyen rapide et efficace de le déstabiliser ou n'importe quoi...je devais libérer Sarah.
Mon regard s'éclaire tout à coup et je fais un sourire en regardant par dessus l'épaule de jeune homme.

"Rivaul tu tombes à pic !"

La feinte. Mais qui marche parfaitement cependant. L'homme desserre immédiatement son étreinte de Sarah pour voir si ce que je venais de dire était vrai et ce laps de temps m'est très largement suffisant pour me précipiter sur lui. Je repousse Sarah sur le côté, ne voulant pas la voir prise dans la bataille, et me propulse sur Antoine qui vient de se retourner, comprenant enfin la supercherie.
J'étais sur lui alors que nous roulions à terre lui et moi à présent. Il avait cependant deux gros avantages sur moi et je ne devais surtout pas négliger cela. D'abord, il était armé bien sûr, mais aussi...lui avait la possibilité d'utiliser ses deux bras.
Notre roulade prend fin tout à coup et je vois Antoine lever son bras pour pouvoir me planter son couteau dans le corps alors qu'il se trouve sur moi. De mon bras valide, je viens rapidement bloquer le poignet de l'homme en le prenant dans ma main et en serrant aussi fort que possible au niveau du nerf. Antoine n'a d'autre choix que de lâcher son couteau qui vient s'enfoncer dans l'herbe juste à côté de moi, m'effleurant la joue où passage où commence alors à couler un fin filet de sang.
Il est cependant déstabilisé à présent et et j'en profite pour retourner la situation à mon avantage. Je le repousse de toute mes forces, et alors qu'il retombe en arrière, évitant de se ramasser sur le sol de justesse en prenant appui sur celui-ci avec sa main, je lui met violent coup de pied au visage. Cette fois, j'espérais bien qu'il se relève pas, mais moi même, je n'étais pas sûr d'y arriver.

J'étais donc dans les bras de cet homme, un couteau à la george, vraiment j'avais surment fait une belle boulette encore.. Toujours est il que je ne pouvais pas me taire devant un tel comportement, lui, il etait bon à mettre en prison et a vie !face à thierry, je vois sont regard pleins de haine evers l'homme, je me demandais ce qui poussait thierry à prendre autant ma défence, était ce parce que j'étais la soeur de rivaul ou bien autre chose.. mais je suis vite coupée de mes pensées quand je vois thierry se relever avec peinne et prendre ma défenc, je ne voyais pas trop comment nous allions nous sortir de la très franchement.. quand j'entend dire thierry qu'il y avait rivaul, la, juste derrière nous, rivaul ! notre sauveur ! l'homme se tourne un peut puis sans trop comprendre je me retrouve poussée, j'en tombe d'ailleurs, mais je me relève bien vite et je constate qu'il n'y avait pas de rivaul, surment une finte que thierry avait fait... s'en suit une bagare, très grosse bagare.. j'avais peur.. non pas pour moi bien entendu mais pour thierry, l'homme avait un couteau et heureusent thierry le désarme très vite, ouf, je ne m'approche pas, mais j'en bouillais d'envie.. Je voyais un homme auquel je tenais beaucoup se battre, et pour moi en plus ! puis finalement thierry lui colle une bonne droite et l'homme est de nouveau sans connaissance. Je me précipite vers thierry toujours à terre, je prend le couteau et le met très vite dans ma poche, me disant que si l'homme revenait à lui, au moins il ne serait pas armé..puis je me penche au dessus de thierry.

"Thierry! ça va ? tu es blessé ?"

mais la je vois l'homme bouger un peut, reprenait il connaissance? je n'allais pas attendre pour le savoir, ça non ! je file à la lisière du fouré qui se trouvait juste derrière nous et en retire une branche, je reviens et en donne un bon coup sur l'homme qui du coup ne bouge plus, bien assomé. Je reviens enfin vers thierry et me met à croupie tout près de lui, ma main sur la sienne.

"C'est bon il ne risque pas de rebouger tout de suite. Tu peux te lever? tiens prends ma main"

Il est vrai que la bataille entre eux deux avait été rude mais finalement thierry me répond et avec humour en plus ! je souris un peut mais je savais très bien qu'il n'allait pas si bien que ça, et effectivement peut de temps après il me dit qu'il coyait, de toute façon qu'il aille bien ou non j'étais la, pour lui, et la je me rend compte d'un coup que j'avais risqué ma vie pour lui, comme ça, d'instinct, je ne m'étais jamais battue comme ça pour qui que ce soit, je veux dire, je m'était déja battue dans le passé mais jamais avec autant de rage, et encore moin contre un homme armé d'un couteau.. mine de rien j'en apprenais sur moi aussi enfaite, le mec avait touché à quelqu'un qui j'aimais énomément, et ça.. il ne fallait pas toucher aux gens que j'aime, que ce soit mon frère ou thierry, pour le moment il n'y avait qu'eux d'aussi important dans ma vie.. je me tire de ma reverie une fois de plus pour me concentrer sur thierry qui me dit qu'il n'aimerait pas se battre contre moi, je rigole

" Ne t'inquiete pas je n'ai pas envie de me battre avec toi ! "

Puis enfin il prend ma main et s'assied, surment pour reprendre ses esprits et vérifier qu'il n'était pas blessé, j'attend toujours ma main dans la sienne, je n'avais meme plus envie de le lacher mais ça, je ne m'en rendais pas compte biensure, et finalement il se relève avec mon aide et me demande encore une fois si j'allais bien, oui j'allais bien, a part une grande frayeure..

"oui ne t'inquiete pas je vais bien, je m'inquiette plus pour toi pour le moment"

Puis nos yeux se rencontrent une nouvelle fois, ses yeux, je me serais noyé dedant bien volontier, mais il passe sa main sur son visage, c'est la que je remarque qu'il saignait, je passe alors ma main pour voir, rien de grave juste une erraflure..

"oh tu as une petite erraflure sur la joue, ce n'est rien, ont va soigner sa, d'accore?... thierry, merci, je ne connais pas beaucoup de personnes qui se serait autant battut pour moi"

et c'était vrai, personne n'aurait fait ça pour moi auparavant, je reste la à le regarder encore et toujours. puis finalement je baisse les yeux sur l'homme toujours à terre et bien sonné.

"et lui ont en fait quoi ?"

Un compliment ? Oui c’en était un, comment pourrais je un jour frapper l’homme qui m’a aider ? L’homme qui a risqué sa vie pour moi ? Personne n’avais jamais fais ça auparavant, quand je me battais, enfin pour les rares fois ou je m’étais battue, il n’y avait jamais personne pour prendre ma défence, non personne, souvent je me retrouvais avec des bleus au mieux, au pire avec des fractures, je me battais toujours pour les mêmes raisons généralement. Souvent c’était des jeunes qui connaissaient mes parents d’adoption, ils ne m’aimaient pas, et savait qu’en me disant que j’étais une « battade » ils me toucheraient sans aucun doute, la effectivement je sortais de moi-même, moi qui était si gentille, si renfermée, je devenais une furie, je ne contrôlais plus rien, je ne pouvais plus me contrôler. Savaient ils au moins ce que c’était de ne pas connaitre ses parents ou du moins de ne plus se souvenir d’eux ? bien sûre que non, eux, ils avaient papa et maman près d’eux tous les jours de leurs vie... Moi non, j’avais juste une famille adoptive qui ne m’aimait pas, qui avait pris une fille pour pouvoir faire plaisir à leurs parents car ils étaient incapables d’avoir des enfants, et surtout à mon avis, pour toucher un héritage, donc cela n’est pas une adoption que l’on pourrait décrire : d’amour… Cela dit, je ne crois pas être déjà rentrée dans une telle colère que lorsque ce type à sauter sur Thierry, non, en y réfléchissant bien jamais, pourquoi cela m’avait il autant énervée ? Je tentais de me voiler les yeux encore, je n’étais surement pas prête pour cela, bien que je comprenais fort j’en avais crainte ce sentiment… Et puis en y réfléchissant bien, Thierry avait tout fait, qu’est ce que j’avais fait moi à part dire des choses idiotes pour finalement me retrouver entre les bras d’un homme qui voulait me trancher la gorge et mettant Thierry en danger ? Enfin j’aurais peut être pu réfléchir un peut plus et trouver une autre méthode, il devait bien y avoir une autre solution, enfin bon dans ses moments la, nous ne réfléchissons pas toujours asse vite, tout va tellement vite, il faut faire ce que notre instinct nous dit, et c’est ce que j’ai fais, si je n’avais pas fait cela les blessures de thierry auraient peut être été plus grave qu’elles ne le sont… Et si Rivaul avait été dans le lot avec nous il y aurait peut être eu plus de dégâts, si ont y réfléchissais bien, je n’étais personne pour Thierry, juste la sœur de son meilleur ami, et lui déjà avait risqué sa vie pour moi, alors je n’ose imaginer quel aurait put être la réaction de mon frère face à cela, il venait de retrouver sa sœur… Je ne pense pas qu’il aurait aimé la plaisanterie qui n’en était pas une ma fois.
J’avais encore ce sentiment qui revenait ce sentiment qui vous fait vibrer de partout quand vous êtes avec une personne, celui qui fait que quand vous été avec elle, vous n’avais plus envie de rien, tout simplement parce que cette personne vous apporte tout, vous voyez ce que je veux dire certainement, et bien ce sentiment j’étais presque certaine de l’éprouver quand j’étais avec Thierry, c’était asse bizarre d’ailleurs, pourtant je connaissais déjà une partie de ce sentiment qui vous dit « vas y » mais il m’avait tellement déçue que je ne voulais pas me relancer dans quelque chose qui ne mènerait nulle part, pourtant, au fond de moi ce n’était pas ce que je pensais loin de la, je préfère donc ne rien faire paraitre une fois de plus.
Je reviens vite sur terre et sors de mes pensées en regardant Thierry avec son air amusé qui me dit tout simplement qu’il avait peur d’avertir son père comme quoi il allait prendre un abonnement à l’hôpital, ben voyons ! ça me rappelais vaguement quelques chose ses parole et j’en rigole aussi, imaginez nous, Thierry et moi avec notre abonnement à l’hôpital ! Nous aurions eu l’air fin tiens… Quoi que ma fois, les prix de groupe était peut être moins chère et plus avantageux ? Bien sûre je plaisantais, je n’avais aucunement envie de voir Thierry à l’hôpital, en dehors de ses heures de service, j’estimais que la vie était bien asse dure et dangereuse parfois.

" Oui, nous allons peut être évité un abonnement, et puis, je ne suis pas certaine que ton père aimerait beaucoup que tu sois toujours sur ton lieu de travail "

Bien entendu je disais cela avec une pointe d’humour bien entendu, de toute façon, il valait peut être mieux prendre tout cela à la rigolade sinon nous n’aurions pas fini de pleurer sur notre sort, et très franchement ce n’était pas dans mon caractère de pleurer sur moi-même, les épreuves du temps m’on bien endurcie, bien sur je n’étais pas devenue un mur de béton armé que rien ne pouvait atteindre mais la plupart des choses qui m’arrivait et qui me touchais à moi seulement, je ne m’attardais pas trop dessus, que la douleur soit physique ou moral, par contre ce qui arrivait aux personnes que j’aimais m’atteignait au plus haut point, je ne pouvais pas supporter qu’elles souffrent ou que quelqu’un les fasse souffrir, la oui, cela me bouleversait, et la, ça avait été le cas, il aurait pu être tué.. et très franchement je ne l’aurais pas supporté, je tenais déjà énormément à lui malgré que notre rencontre était récente. Sur ses paroles il me dit de ne pas m’inquiéter, qu’il allait bien, qu’il était solide, oui il était solide c’était certain même, mais il restait un homme malgré tout et non un robot intuable.

" Je sais que tu es solide rien que pour ce que tu as fait, la manière dont tu t’es battu, mais tu as de belles blessures quand même, ton omoplate saigne bien, il faudrait soigner ça au plus vite. "

Il avait l’air de réfléchir, mais à quoi, je ne savais pas exactement, je me disais qu’il réfléchissait tout simplement à ce bonhomme odieux que Thierry regardait lui aussi, oui il était la et c’était de trop déjà, je me disais que ce type allait rentré chez lui avec une grosse bosse et qu’il ne tirerais rien de ce qui était arrivé, mais je suis interrompu dans mes pensées qui a priori étaient fausses, en entendant une voix basse, celle de Thierry qui disait tout simplement qu’il allait avoir droit à des piqures, et il n’avais vraiment pas l’air enchanté, et la, je pouvais bien le comprendre mais je ne peux m’empêcher de sourire à sa petite phrase, c’était quand même pas commun de voir un docteur qui avait peur des piqures, enfin c’est vrais que c’était des hommes comme les autres après tout, ils devaient avoir les même peurs aussi. Je me doutais que vu que son père était médecin à l’hôpital, et bien c’est lui qui lui ferait les soins appropriés. Je souris cependant à Thierry.

" Et bien, je vois que je ne suis pas la seule ai ne pas aimer les piqures, mais vu que ton père travail à l’hôpital, je suppose que ce sera lui qui te fera les soins que tu dois avoir, et s’il est aussi doué que toi, tu n’a pas de soucis à te faire "

Le contacte de ma main sur son visage m’avait procuré quelque chose d’unique, je ne pouvais pas décrire, non pas d’avoir touché sa petite blessure mais le fait d’avoir touché sa peau, son visage, il était doux, il allait bien avec l’homme. Et voila que je me perds un peut dans son regard, je remédie vite à ce léger malaise en sortant de ma poche un grand mouchoir (propre) que je met délicatement sur sa plaie, et doucement j’enlève le sang qui avait fini de couler, ce n’était qu’une petite égratignure de rien du tout, mais le visage, souvent cela paraissait bien plus impressionnant que ça l’était en réalité. Je passe donc mon mouchoir partout ou le sang avait séché, il avait asse de sang dans son dos comme ça.

" Voila, attends, ne bouge pas, je t’enlève juste le sang tu auras une meilleur mine, enfin, si je peux me permettre. "

Je lui souris une fois de plus perdant encore mon regard dans le sien tout en continuant à essuyer le sang qu’il avait. Il me fascinait autant de par sa carrure, que par son cœur, c’était un homme au grand cœur oui, et ça je m’en étais bien aperçue. Il dégageait quelque chose de magique, il avait le pouvoir de redonner le sourire, la confiance, et peut être même le pouvoir d’aimer de nouveau, il avait cette confiance en lui que peut de gens ont, et il la transmettait autours de lui. C’était certain qu’il avait raison je connaissais peut de gens, et dans ses gens aucuns à qui je puisse faire confiance les yeux fermés, mais je connaissais une personne de plus maintenant, lui, et après ce qu’il avait fait pour moi, il avait mon entière confiance, je lui faisait confiance, comme il dit, les yeux fermés, j’étais même presque étonnée qu’il en doute, après ce que nous avions vécu la, je ne pensais pas que l’ont puisse douté une seule seconde de notre confiance mutuelle . Sur ces mots, je ramasse mon sac tombé par terre et en retire une boite à pansements, de laquelle je sors un pansement que je coupe et l’applique doucement sur la joue.

" Thierry, tu sais, comme tu dis ont peut faire confiance les yeux fermés à peut de gens, ne doute pas une seconde de la confiance que je te porte, après ce que tu as fais pour moi, je te ferais confiance même si j’étais aveugle "

Aveugle… cela me rappel quelque chose… pas vous ? Bref suite à ça il me dit que l’ivrogne que j’avais achevé en l’assommant avec ma petite branche, qui enfaite n’était peut être pas si petite que ça, avait une adresse, ah tiens j’aurais pourtant juré de pas son aspect qu’il était sdf enfin bon, il me dit qu’il demanderait à Rivaul d’aller faire une petite visite à ce type, je suis sur qu’il en sera ravit moi aussi ! Je rigole un peut quand Thierry me dit que Rivaul allait regretter de ne pas avoir été la avec nous, oui enfin moi je le préfère à le savoir vaquer à ses occupations plutôt qu’a se battre.

" D’accore, et bien ce type aura ce qu’il mérite alors, et j’espère ne jamais recroiser sa route… Oh tu sais personnellement je préfère savoir mon frère à vaquer à ses occupations, plutôt qu’a se battre… Enfin il est certain que pour un policier, il aurait aimé lui mettre une raclée je suppose. "

Puis enfin il me demande si je voulais toujours qu’il m’accompagne, oh bien sure j’aurais aimer dire oui, que l’ont se pose tous les deux et qu’on décompresse de tout cela, mais il avait une vilaine blessure au dos que j’avais bien vu quand il me protégeait du type, sa chemise avait été coupée et je voyais bien que c’était profond et qu’il devait être soignée au plus vite, donc hors de question qu’il me raccompagne chez moi, c’était moi qui allait retourner avec lui à l’hôpital, et je n’en sortirais que quand il ira mieux, pas avant. Et qu’il ne me dise pas que ça irait, oui ça irait surement mais je n’allais pas le laisser comme ça, retourner seul à l’hôpital avec une blessure dans le dos, non il risquait de tomber dans les pommes ou autre, donc il ne partira pas sans moi.

" Non non, ont ne va pas chez moi, ont retourne à l’hôpital pour que tu te fasses soigner cette vilaine blessure au dos ".

Je lui souris et regarde en direction de l’hôpital qui se trouvais finalement pas loin de nous, nous y serions en quelques petites minutes, je l’aiderais à marcher et je serais la si problème il y a. Il était la pour moi, j’étais la pour lui. Maintenant c’était ainsi dans ma tête, et dans mon cœur également.

Les coups pouvaient partir bien vite parfois, aussi, qu'elle puisse un jour me frapper même accidentellement ou sans réellement le vouloir finalement ne m'étonnerait pas personnellement. Je m'étais battu assez souvent pour mon compte, et principalement lorsque j'étais avec Rivaul. Encore, lorsque j'étais seul, je ne me faisais pas trop taper dessus parce que je rentrais rapidement chez moi. En plus, c'était une époque où j'étais trop jeune pour rentrer seul à la maison, alors ma nurse passait me prendre et s'occupait de moi. A partir du moment où j'avais connu Rivaul, tout avait changé. Je l'avais connu en commençant à me battre d'ailleurs, pour lui. Mais la bagarre s'était finalement assez vite arrêtée grâce à des passants qui étaient intervenus pour faire cesser le combat. En fait, ils n'avaient pas vraiment eu besoin d'intervenir. Les autres avaient fuis dès qu'ils les avaient vu, nous laissant enfin tranquille le petit Rivaul et moi. Enfin, nous avions eu souvent à nous rebattre avec ses frères et leur bande. Heureusement, tout s'était toujours assez bien passé et nous nous en étions toujours sortis avec juste quelques bleus. Un vrai miracle finalement, il fallait bien l'avouer.
Pour en revenir à ce qui venait de se passer, il faut avouer que j'avais peut être mal réagis en frappant l'homme aussi rapidement. Qui sait ? C'était peut être plus ça qu'autre chose qui avait fait qu'il s'énerve pour de bon. Mais il faut aussi avouer que si je n'avais pas fait ça, peut être que je n'aurais pas pu aider correctement Sarah. Evidemment, j'étais médecin, mais cela ne voulait pas dire qu'il ne fallait pas savoir se défendre, surtout lorsqu'on a passé son enfance à se faire taper dessus pour un oui et pour un non. Un moment, j'en avais eu assez et avait dit stop à tout cela. Ainsi, j'avais commencé à prendre des cours de Karaté et ça m'avait plu, vraiment. J'y allais aussi souvent que possible, trois fois par semaine et rapidement, je passais les ceintures, sans soucis particulier. Il faut avouer que j'avais toujours été assez doué en sport aussi. Et puis là, je me sentais bien dans ce que je faisais alors ça m'avait aidé. Finalement, terminant la fac et ayant fait quelques tournois, j'avais demandé à pouvoir assurer des cours. J'avais passé l'examen prévu et voilà, maintenant j'ai moi même professeur qu'un art martial que j'avais pourtant commencé assez tardivement. Mais ça en plus de médecin, c'était vraiment une bonne idée. Ca me permettait de bien me libérer le corps et l'esprit après une journée un peu difficile.
Je regarde l'homme par terre, restant silencieux et ne peux alors que me féliciter du fait que Rivaul ne soit pas là. Peut être qu'il n'aurait pas du tout apprécié et aurait fait encore plus de dégât ? Et l'autre qui me détestais moi, détestais sans doute encore plus le jeune orphelin, alors je ne préfère pas savoir ce qui aurait pu se passer si le frère de Sarah s'était trouvé dans les parages.
Je jette alors à nouveau un coup d'oeil à Sarah et sans que je m'en rende compte, mon regard s'illumine un peu. La voir était très agréable pour moi. Je ne sais pas pourquoi, mais il me semblait que j'aurais pu voler dans les airs tant je me sentais léger en la voyant. C'était peut être exagéré, mais c'est en tout cas ce que je ressentais. Je me sentais particulièrement bien en sa présence et finalement, ce sentiment nouveau m'habite une nouvelle fois. Je dois bien finir par me poser des questions, et c'est ce que je fais d'ailleurs. Pourtant, la seule qui me trottait en tête était plutôt étrange : Est-ce que c'est cela qu'on appel l'amour ?
Je ne pourrais pas y répondre, mais lorsque je détourne de nouveau le regard pour regarder si il y a du monde autour de nous, je ne peux pas m'empêcher de remarquer que ne pas la voir, ne pas la regarder, ça me manque. Sa voix me parvient donc comme un soulagement et j'aime alors tourner de nouveau la tête vers elle pour la voir tandis qu'un sentiment de bien être tout entier me tient lorsque je croise son regard.

"Ca dépend je pense...mais sans doute que dans ces circonstances là, il n'aimerait pas ça en effet."

Mon père voulait bien que je travaille un peu plus bien que j'en faisais déjà beaucoup, mais si c'était en tant que patient, alors là, il est clair qu'il ne serait sans doute pas d'accord pour me voir plus souvent.
Je constate que comme moi, Sarah prend les choses assez bien et on peut le dire, presque à la rigolade. Il n'y avait pourtant rien de drôle dans tout cela, mais je préférais moi aussi voir les choses du bon côté. J'avais eu de la chance finalement. Si le gars l'avait vraiment voulu, il aurait pu viser l'autre côté et me transpercer le coeur. Ca aurait été rapide et très clair. Mais non, il avait visé le côté opposé, surement trop aveuglé par la colère pour se rendre seulement compte de ce qu'il faisait. Ou alors il avait voulu me faire souffrir avant de me tuer pour de bon ? C'était une possibilité également.
En entendant les nouvelles paroles de Sarah, je ne peux cependant pas m'empêcher de froncer un peu les sourcils. Me faire soigner ? Je ne sais pas si j'étais trop d'accord finalement. Je savais qu'il le fallait et ne cessais d'ailleurs de me le répéter depuis un bon moment, mais en même temps, je n'avais pas envie de connaître une nouvelle série de piqûres, il fallait l'avouer cela aussi.

"Oui...Je sais bien. Je pourrais demander à mon père de s'en occuper."

Je pourrais le faire oui, et je le ferais même car je savais que je n'avais pas le choix. Cependant, j'avais envie de me laisser encore un peu de temps pour me faire à cette idée. Finalement, les médecins étaient bien pire à soigner que les patients eux même. A croire que c'était une certaine déformation professionnelle. Soigner sans se soigner.
Je regarde Sarah, remarquant qu'elle venait de sourire et fronce un peu les sourcils. J'avais parlé si fort que cela ? Apparemment oui. Je soupir doucement, opinant de la tête aux suggestions de Sarah. C'était un peu gênant de lui avouer la chose, mais je n'avais plus vraiment le choix...après tout, elle savait déjà presque tout.

"Oui, ce sera mon père qui s'occupera de moi...mais c'est bien parce qu'il n'a pas le choix. Il a déjà du mal à me piquer lui, les autres je préfère même pas en parler. J'y suis pour rien, j'ai toujours détesté les piqûres. Les autres me trouvent trop durs à piquer alors ils se déchargent sur mon père. Il aime pas s'occuper de moi non plus quand il faut faire des injections d'ailleurs, mais bon, il n'a pas vraiment le choix non plus sinon personne ne le ferait. En fait...je crois que c'est bien plus que simplement ne pas aimer quelque chose. Je crois que j'ai réellement peur des piqûres..."

Et si Sarah m'accompagnait pour que je me fasse soigner, elle pourrait rapidement s'en rendre compte. Je me tendait tellement lorsque je voyais le médecin approcher avec la piqûre qu'il devenait presque dangereux de me faire l'injection. Heureusement, après 24 ans à me connaître, mon père savait s'y prendre bien qu'il n'ai jamais compris d'où venait cette panique de l'aiguille. J'en faisais moi aussi des piqûres et ça ne me faisait rien, mais en recevoir, c'était tout autre chose.
Sarah se met alors à essuyer doucement le sang qui coulait sur mon visage, ou plutôt qui avait coulé car il s'était arrêté à présent. Je lui souris un peu. Ce n'était pas désagréable de laisser quelqu'un s'occuper un peu de soi. Mes parents s'occupaient de moi évidemment, mais le contact, l'échange qui se produisait à ce moment là n'était pas du tout le même. Celui-ci était véritablement magique et incomparable.

"Merci Sarah, c'est gentil de t'occuper de moi comme ça...Chacun son tour n'est-ce pas ?"

Je lui adresse alors un petit clin d'oeil à ces mots. Je m'étais occupé de sa main et à présent, c'était elle qui s'occupait de moi. Ca pouvait paraître être un simple échange entre deux personnes, mais quelque part au fond de moi, je sentais que c'était beaucoup plus que cela. J'avais toujours eu confiance en Sarah personnellement, peut être parce que je n'avais jamais eu à douter de personne dans ma vie. Enfin je veux dire, vraiment douter, au point de ne plus jamais faire confiance. Non, là je me sentais bien et aux paroles de Sarah, je comprends que malgré le fait que nous ne nous connaissions que depuis peu de temps, c'était le cas pour elle aussi. Elle me faisait vraiment confiance à présent et j'en étais bien plus que ravie. Cela venait de libérer un nouvel espace dans mon coeur tant le soulagement qui se joignait à cela était grand.
Je laisse la jeune femme terminer de m'appliquer un petit pansement sur la joue et lui souris un peu. Je n'espérais seulement pas qu'elle devienne aveugle un jour.

"Je ne souhaite pas que tu le sois pour autant Sarah. Le simple fait que tu m'ai dit que tu as confiance en moi me suffit...et moi aussi j'ai confiance en toi. Merci en tout cas."

J'avais l'impression qu'un énorme silence venait de prendre place tandis que je prononçais ces mots à la jeune fille. Est-ce que je me trompais ou est-ce que vraiment le temps s'était comme suspendu pour nous laisser profiter de ce nouvel échange muet qui nous liait à présent. Je l'ignorais mais je n'en avais que faire. Pour l'heure, je n'en avais que pour les yeux de Sarah et ne vivait que par son regard.
Enfin, je porte de nouveau mon regard sur Antoine. Je n'avais pas particulièrement envie de m'éterniser ici. Ma blessure se réveillait à nouveau à présent et je sentais le besoin de me faire soigner au plus vite pour ne pas risquer de tomber dans les pommes, ce qui, avec le sang que j'avais déjà perdu, n'aurait pourtant pas été étonnant.
Je tente cependant de rassurer Sarah car je sens malgré tout une pointe d'inquiétude dans sa voix. Mais je la comprenais.

"Je suis certain que ton frère fera tout pour que tu n'ai pas à le revoir Sarah. Et puis, je suppose aussi qu'il aimerait donner une bonne leçon à cet idiot, mais bon, je le préfère là où il est personnellement."

J'attendais à présent la réponse de Sarah pour savoir si elle voulait rentrer chez elle en ma compagnie ou non. Quoi qu'il en soit, je savais que je la raccompagnerais car je ne voulais pas la laisser seule après ce qu'il venait de se passer. Je me ferais soigner ensuite, déjà bien assez tôt pour moi...mais peut être aussi trop tard, car le sang continuait de couler de ma blessure à l'omoplate et mes réserves de sang n'étaient pas inépuisables non plus.
Je suis alors surpris de voir que je n'ai plus rien à dire ou à faire car elle me propose d'elle même de retourner à l'hôpital. D'ailleurs, ce n'est pas vraiment une proposition, mais presque un ordre qu'elle me donne. Je souris faiblement, mais finis par opiner doucement de la tête. L'hôpital n'était pas loin et c'était la chose la plus raisonnable à faire en effet.

"D'accord on y va alors...Merci Sarah."

Lentement, je me baisse et ramasse mon sac. Le plaçant délicatement sur mon épaule gauche, je prends ensuite mon portable toujours de la même main et me décide à envoyer un message à mon père pour qu'il vienne nous aider à l'accueil au cas où je serais trop mal pour faire mieux à ce moment là. Je ne l'espérais pas cependant.
Lentement, nous nous mettons ensuite en route pour l'hôpital.

(je te laisse poster directement là bas )